06 avril 2018 – Marie Rabatel, présidente de l’Association Francophone de Femmes Autistes a été interviewée par Yanous à propos du projet de loi devant renforcer la lutte contre les agressions et les violences sexuelles et qui définit l’âge de la majorité sexuelle.
La parole a été également donnée à Anne-Françoise Bourseul, psychologue au Centre Régional Autisme d’Ile-de-France (CRAIF) ainsi que l’association Femmes pour le Dire Femmes pour Agir (FDFA).
Extrait de l’interview de Marie Rabatel
« Une personne autiste vit des périodes où elle a des difficultés à s’affirmer. C’est un reste de la position de soumission résultant de l’éducation dans l’enfance : on apprend sans arrêt à apprendre, avec le sentiment d’être dans une position de soumission. On le voit dans les établissements médico-sociaux où on apprend à être de bons petits soldats : se lever, se laver, déjeuner, etc. En institution, l’éducateur commande, on peut nous faire n’importe quoi sans qu’on nous croie. »
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« Pour les personnes sourdes, il existe des interprètes en langue des signes. Pour les enfants, une procédure spécifique avec enregistrement vidéo. Mais il n’y a personne pour les femmes autistes, pas d’interface humaine. Pour elles, la notion de consentement est difficile à comprendre parce qu’elle est abstraite : au niveau intellectuel, je comprends, mais en pratique je suis démunie. »
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