Les violences infligées par des proches à des adultes autistes, une réalité méconnue


Robert Chapman, défenseur de la neurodiversite, doctorant Université de l’Essex et enseignant au King’s Collège de Londres, The Establishment, 27 juillet 2017
Traduction par Nicole Dupont, pour l’AFFA – Article original « We Need To Talk About The Domestic Abuse Of Autistic Adults »

Il ne m’a pas fallu longtemps pour identifier un problème répandu dont personne ne parle.

Après avoir éprouvé beaucoup de désarroi, d’angoisses, de réminiscences et de sentiments de culpabilité et une thérapie centrée sur une période traumatique de ma vie, j’ai finalement réalisé que les adultes autistes, comme moi, pouvaient être davantage exposés à des violences dans le cadre de leurs relations sentimentales.

Après tout, de nombreuses recherches font le constat que parmi les autistes il y aune prévalence très élevée de personnes maltraitées, même par ceux que nous pensons être des amis ; nous sommes aussi davantage susceptibles, par exemple, d’être harcelés à l’école ou victimes de violences au cours de l’enfance.

De telles violences pourraient être liés à la nature confiante des personnes autistes, mais ils sont avant tout causés par la structure même de la société et les attitudes qui y sont répandues, portant à s’en prendre aux plus fragiles. En toute logique, cela devrait également exposer les adultes autistes à davantage de risques de violences de la part de proches.

Pourtant, lorsque j’ai entrepris des recherches à ce sujet, je n’ai presque rien trouvé. Dans la littérature scientifique, une nette corrélation a été établie entre le fait d’être autiste et un risque accru de subir des violences sexuelles à l’âge adulte.

Selon une étude récente portant sur un échantillon restreint de femmes autistes, 9 sur 14 ont été agressées sexuellement, beaucoup d’entre elles par leur partenaire.

Mais je n’ai trouvé aucune étude systématique concernant spécifiquement la prévalence et les causes des violences dans le cadre de relations affectives. C’est presque comme si ce paradigme n’était pas apparu aux chercheurs comme un sujet d’étude.

La situation est pire encore dans les médias grand public. Ils contiennent bien sûr d’innombrables discussions entre neurotypiques concernant les violences familiales susceptibles d’être perpétrées par des adultes autistes, mais pratiquement rien sur la possibilité de violences exercées sur des adultes autistes. Le blâme est automatiquement jeté sur la personne autiste, plutôt que de reconnaître que les problèmes d’empathie et de communication entre deux personnes ayant un fonctionnement cognitif différent sont avant-tout un problème de relation qui va dans les deux sens. Très souvent ces discussions ont tendance à s’en prendre notoirement à la partie la plus fragile, comme dans ce cas où des personnes autistes sont présentées comme des « fardeaux excessifs ».

En raison de cette tendance à blâmer les plus fragiles et du manque d’études sur la question, j’ai décidé de l’approfondir moi-même. J’ai commencé par adhérer sur Facebook à un groupe fermé d’adultes autistes avant d’y faire paraître une annonce demandant si quelqu’un aurait des expériences pertinentes à partager pour un article. En raison de la nature traumatique et privée de la question, je ne pensais pas recevoir beaucoup de réponses, ou même une seule.

Je me trompais

Le lendemain même, ma boîte mail était inondée de messages de personnes autistes qui avaient fait constamment l’objet de violences de la part de proches et qui avaient le sentiment que ces violences n’avaient pas été prises au sérieux. Les réponses ont été si nombreuses que, dans les jours qui ont suivi, j’ai été amené à poursuivre mes recherches et, finalement, à prendre contact avec des dizaines de témoins ainsi qu’avec des experts et des cliniciens.

Les témoignages personnels étaient poignants. Une femme autiste m’a dit avoir reçu des coups dans le ventre alors qu’elle était enceinte de huit mois, en présence de personnes qui ont assisté à la scène sans rien dire. Un homme autiste m’a raconté comment une femme perverse narcissique a emménagé chez lui avec ses enfants en bas âge et l’a convaincu de veiller sur ses enfants tandis qu’elle lui volait son allocation d’adulte handicapé. Elle a ensuite accumulé pour plusieurs milliers de livres de dettes avant de le quitter brusquement, le laissant sans un sou.

Certains témoins, en particulier des femmes mais aussi des hommes, craignaient pour leur vie en raison de menaces et d’actes de violence dont ils avaient fait l’objet. Beaucoup ont fait état, après avoir mis fin à leur relation, de symptômes de stress post-traumatique, avec des flashbacks, de l’anxiété et des idées suicidaires.

A l’écoute des récits d’autistes ayant subi des violences il ne m’a pas été très difficile de repérer des schémas récurrents.

Trois éléments m’ont particulièrement frappé (au delà des violences physiques et sexuelles qui étaient un peu moins courantes).

Le premier thème commun concerne l’exploitation par l’agresseur de la nature timide et confiante de la personne autiste pour en prendre le contrôle et ensuite commencer, lentement et subtilement, à se servir de ce contrôle pour parvenir à ses fins. Les autistes victimes de violences sexuelles ont rapporté que leurs agresseurs étaient aussi attirés pour des raisons plus légitimes : après tout, les personnes autistes sont généralement de très bons amis, sont très attachées à l’honnêteté et à la justice sociale et sont souvent très rationnelles et douées de talents divers. Mais ces autistes ont noté qu’ils se sentaient souvent pris pour cibles en raison de leur nature confiante.

« En tant qu’autiste il nous est difficile de lire entre les lignes », ce qui attire ceux qui « détectent une personne vulnérable tout comme un oiseau de proie repère son prochain repas », résume Rebecca*, une femme autiste. Gary, autre témoin avec lequel je me suis entretenu, abonde dans ce sens, notant que lorsqu’il s’agit d’identifier les vulnérabilités, ceux qui éprouvent le besoin de contrôler et dominer les autres « peuvent toujours les détecter ».

Un deuxième thème récurrent porte sur ce que l’on nomme « gaslighting ». Il s’agit d’une forme subtile bien qu’envahissante et profondément traumatisante de manipulation psychologique utilisée pour faire systématiquement douter la victime de la réalité de ce qu’elle vit, y compris souvent de la validité de son ressenti concernant l’acte de violence proprement dit.

À cet égard, j’ai recueilli de nombreux témoignages de victimes qui s’étaient fait répéter, ainsi que l’a rapporté un homme, qu’elles étaient « tout simplement trop sensibles ». Elles disent aussi que leurs souffrances ont été systématiquement minimisées ou tournées en ridicule, au point qu’elles commençaient à douter de leurs propres perceptions. « Le lavage de cerveau m’a convaincue que tout était de ma faute », rapporte Ruth. « Après tant d’années, je m’interroge toujours à ce sujet ».

« La personne avec laquelle j’avais une liaison m’a certainement donné le sentiment que c’était lui la victime » souligne Luke. De cette manière, le poids du blâme – en particulier lorsque l’agresseur a des tendances narcissiques – vient à peser sur la victime plutôt que sur l’agresseur, ce qui entraîne un cercle vicieux de confusion et de désespoir.

Le troisième thème identifié est peut-être le plus inquiétant des trois : les violences sexuelles qui ont été signalées ont été minimisées ou n’ont pas été prises au sérieux, même dans un cas où ils avaient fait l’objet d’une plainte à la police. Beaucoup de personnes interrogées pensent que cela est dû en partie à une meilleure capacité de l’agresseur non autiste à prendre subtilement le contrôle de la perception qu’a le public de la relation, les agresseurs se servant souvent de leur supériorité en matière d’habiletés sociales pour réussir à convaincre de l’insignifiance ou de l’inexistence des violences.

Ainsi que l’explique Vicky, qui a été victime de violences émotionnelles et physiques, « toutes les personnes extérieures à la relation le trouvaient charmant et incapable de faire le moindre mal ». D’autres agresseurs ont convaincu les amis et la famille que c’était leur partenaire autiste qui jouait le rôle dominant. Ils dissimulaient ou justifiaient ainsi les sévices qu’ils infligeaient, parfois en jouant sur des stéréotypes erronés concernant l’autisme. Je reviendrai plus loin sur ce thème.

A ce stade, je dois souligner que mes constatations n’ont pas la portée ni la précision méthodologique d’une étude scientifique à grande échelle. Il est aussi à noter que mon interprétation de l’échantillon de témoignages peut avoir été influencée par ma propre expérience de sévices émotionnels passés inaperçus (suivis d’un cas assez typique de syndrome de la victime du pervers narcissique associé à un stress post-traumatique, ainsi que je l’ai appris par la suite).

Quoi qu’il en soit, mes constatations font écho à ce que m’a dit plus tard le Dr Tony Atwood, un clinicien de renommée mondiale qui a une expérience de plus de 40 ans de travail avec des autistes.

« Je crois vraiment que les personnes avec autisme sont vulnérables et susceptibles de subir des violences dans leurs relations personnelles. Il nous faut encore déterminer avec précision pour quelles raisons, mais les autistes semblent attirer les prédateurs comme un aimant, pas seulement ceux qui harcèlent et se moquent à l’école, mais aussi les prédateurs agissant dans le cadre d’une relation affective. Il se peut que de tels faits aient tendance à se produire à huis clos alors qu’il est très difficile de dévoiler ce qui se passe et que cela nécessite du courage. Un des éléments empêchant de parler peut être un sentiment de culpabilité, l’idée que quelque chose ne va pas chez vous, plutôt que de réaliser que vous avez été victime de violences ».

Étant donné le grand nombre de personnes qui m’ont répondu, prêtes à partager leurs expériences, et les nombreux thèmes communs qui sont apparus, les violences exercées par des proches à l’encontre de personnes autistes m’ont semblé terribles, systématiques, répandues et pourtant – ce qui est choquant – étrangement ignorées. Dès que je m’y suis intéressé, je les ai trouvées partout, et pourtant personne ne les remarquait vraiment, ni même n’en parlait.

Dans ces conditions, il apparaît particulièrement urgent de déterminer pourquoi les personnes autistes pourraient être particulièrement vulnérables, pourquoi on a apparemment fermé les yeux sur de telles violences et ce que nous pouvons faire à ce sujet.

En ce qui concerne la possibilité d’une vulnérabilité accrue, certains témoignages ont pointé la pertinence de traits qu’ils considèrent comme caractéristiques de l’autisme.

Pour Sarah, « vouloir voir le bon côté de chacun, en particulier chez ceux qui s’intéressent à vous » pourrait être un facteur favorisant le fait de se laisser séduire et de rester ensuite dans une relation nocive.

Un autre témoin, Georges, avance l’hypothèse que « de nombreuses personnes affectées par un trouble du spectre de l’autisme croient ce qu’on leur dit » avant d’être amenées à se demander, lorsque les actes sont en contradiction avec les mots, « si ce ne serait pas elles les folles de ne pas se sentir aimées ». David pense quant à lui que « nous pourrions être plus facilement amenés à douter de nous-mêmes parce que certains d’entre nous peuvent être émotionnellement très sensibles, de sorte que nous pouvons être portés à nous demander si nous ne réagissons pas de manière excessive ».

D’autres témoignages pointent cependant, de manière significative, des facteurs sociaux plus larges concernant la manière dont sont traitées les personnes autistes.

« Des années de conditionnement ont fait que je pense automatiquement que je suis la cause d’un problème et que je tente de le régler, afin de réduire le fardeau que je peux constituer pour mon entourage. C’est quelque chose qui peut concerner d’autres autistes car nous avons été conditionnés à penser que nous sommes des fardeaux », estime Karl.

En d’autres mots : la société à déjà amené systématiquement les personnes autistes à douter d’elles-mêmes, de sorte que nous pouvons intégrer cette oppression et devenir dès lors plus vulnérables à cette même tactique de manipulation exercée par des individus.

D’autres ont avancé qu’on ne leur avait tout simplement pas appris à identifier les violences : une femme a par exemple été victime de violence émotionnelle et violée pendant 20 ans par son mari avant de découvrir, à l’occasion d’un exposé, que le consentement est nécessaire pour qu’une relation sexuelle ne soit pas considérée comme un viol. Cela corrobore les hypothèses de certains chercheurs selon lesquels le fait que la population autiste risque davantage de subir des violences sexuelles est dû en partie à ce que les personnes autistes ne reçoivent pas une éducation adéquate suffisante. Il va de soi que cela pourrait aussi s’appliquer à toutes les formes de violences exercées dans le cadre de relations affectives.

Les raisons de ce phénomène sont donc à la fois complexes et profondément enracinées dans des structures sociales plus larges qui handicapent les populations autistes. Mais cela ne répond pas à l’autre question : pourquoi cette dynamique dangereuse est-elle passée largement inaperçue aussi bien du public que des chercheurs ?

« J’ignore pourquoi personne n’a étudié cette question », dit le Dr Atwood, « mais j’encourage vraiment la poursuite des investigations et j’espère qu’un jour quelqu’un mènera une étude dans ce domaine. »

Pour ma part, j’ai soupçonné de prime abord que la raison pourrait être qu’il n’est jamais venu à l’idée de chercheurs ou de l’opinion publique que les personnes autistes peuvent souvent et aiment entretenir des relations sentimentales. Après tout, bien qu’il y ait peu de différence entre adultes autistes et non autistes en matière de désir physique et/ou de couple, on a jusqu’à récemment pensé (totalement à tort) que les personnes autistes étaient froides et dénuées d’émotions et que l’amour ou le sexe ne les intéressaient pas.

De plus, les personnes que j’ai interviewées ont avancé d’autres éléments d’explication pertinents. Fait inquiétant, certains pensaient que les violences dont ils avaient été victimes n’étaient pas prises au sérieux parce qu’ils étaient des hommes. Si vous êtes un homme « personne ne s’en préoccupe ou ne vous croit si vous avez été victime de violences de la sorte », déplore Wayne. Une partie de cette question enracinée dans l’opposition entre sexes tourne autour de la prévalence des hommes dans le rôle d’agresseur. L’absence de recherches pourrait avoir à l’origine la croyance selon laquelle les victimes masculines relèvent trop d’une exception pour que cela soit étudié. (Et ceci bien qu’actuellement environ cinq fois plus hommes que de femmes sont diagnostiqués autistes.)

Une autre raison invoquée est que des représentations omniprésentes et totalement fallacieuses diffusées par les médias associant autisme et violence – ce qu’une victime a appelé « le stéréotype de la rage autistique » – donnent souvent à penser que le partenaire autiste est le plus susceptible d’être la personne problématique dans une relation de couple (certains témoins estiment que de tels stéréotypes ont aidé leur agresseur à se faire passer pour la victime.) Tout ceci en dépit du fait que l’association à la violence colportée par les médias est largement exagérée et que, de plus, les personnes autistes sont plus susceptibles d’être victimes d’un crime violent que d’en être les auteurs.

Enfin, d’autres personnes ont souligné que certains symptômes de violences – anxiété et repli sur soi par exemple – ont été pris à tort pour des caractéristiques de l’autisme (ce qu’ils sont souvent censés être), plutôt que d’avoir leur origine dans des facteurs traumatiques externes. Il est remarquable que cette confusion se rapproche de la manière dont les symptômes de violences sexuelles chez les enfants autistes ont souvent été confondues avec les caractéristiques de base de l’autisme. Il n’est pas surprenant que cette dynamique puisse aussi s’appliquer à des cas de violence au sein d’un couple.

Et maintenant, qu’allons-nous faire ?

Parmi les personnes qui m’ont apporté leur témoignage, certaines ont formulé des conseils destinés aux autres personnes autistes en insistant en particulier sur la nécessité de se fier davantage aux actes qu’aux paroles. « Ne croyez à rien de ce qui est dit et à tout ce qui est fait », dit Eric, tandis que Jonathan souligne: « Si vous leur dites que quelque chose vous met mal à l’aise et qu’ils ne changent pas leur comportement, il y a quelque chose qui cloche ». D’autres estiment nécessaire que les personnes ayant des amis ou des membres de leur famille autistes vérifient régulièrement qu’il n’y a aucun risque de violences, quand bien même la relation semble très heureuse vue de l’extérieur. « Sachez reconnaître les signes de manipulation et de violences. Soyez à l’écoute et n’hésitez pas à dire à cette personne que ce qu’elle vit n’est pas normal ou sain », recommande Mary.

Mais comme le problème n’est pas seulement individuel mais sociétal, le changement doit aller plus loin. Je propose trois étapes initiales pour traiter au niveau systémique la question des violences dans les relations personnelles.

1. En tant qu’individus et en tant que société, il nous faut apprendre à écouter plus attentivement les personnes autistes et à développer de l’empathie face aux souffrances liées à l’autisme.

Sammy, un autre témoin, soulignait que nous oublions souvent que les personnes autistes « éprouvent les mêmes sentiments que tout un chacun ».

2. Les personnes influentes doivent financer et/ou mener des recherches afin d’identifier et de prévenir de telles violences. Il nous faut des données fiables afin de développer notre connaissance des problèmes évoqués dans cet article.

Et il nous faut les examiner en tant que questions sociales plutôt que comme des questions médicales individuelles, ceci afin d’identifier les causes plus larges du problème et d’éviter de rejeter le blâme sur les victimes.

3. Il nous faut ensuite investir les instances compétentes – y compris la police et les services sociaux – du pouvoir de mettre en œuvre une politique et une éducation basées sur les conclusions de ces recherches.

Des recherches approfondies doivent être accompagnées d’une politique et d’une action concrètes.

Avant tout, nous ne pouvons continuer de nier l’existence de violences à l’encontre de personnes autistes dans le cadre de relations sentimentales. Car cette situation est répandue, systémique et bien visible pour quiconque prend la peine de regarder.

* Tous les noms de personnes victimes de violences ont été changés.

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3 commentaires sur “Les violences infligées par des proches à des adultes autistes, une réalité méconnue

  • Asmodée

    Bonjour, cet article résonne très fort avec mon vécu. Victime d’une mère narcissique m’ayant causé de graves traumatismes psychiques et sexuels, j’attire les prédateurs depuis toujours. Après avoir quitté mon partenaire de PACS avec qui j’ai deux jeunes enfants, je me suis aperçue que j’avais été manipulée, gardée sous emprise et dépendance financière, affective, toxicologique pendant toute la durée de notre relation. Aujourd’hui, vexé que son jouet lui échappe, il me mène la vie impossible, m’empêchant d’obtenir un logement social par la mainmise sur le compte caf qui lui a été attribué avec les enfants, et joue sur le chantage affectif et la menace de m’enlever mes enfants tout en les prenant à partie devant moi et en refusant le diagnostic d’Asperger attribué à mon jeune fils de 4 ans. Je suis moi-même en cours de diagnostic, et j’ai été maintes fois poussée discrètement à la crise devant sa famille, qui s’est permis de se plaindre à plusieurs reprises de mon comportement à mes parents et grand-parents. Il a ainsi ruiné ma confiance en moi et me coupe toute porte de sortie vers la garde alternée, tout en cherchant à faire témoigner sa famille et ses amis de mon instabilité (provoquée par lui et sa famille toxique, car en-dehors de ces contextes je suis plutôt équilibrée). Ma question: comment s’en sortir, prouver le harcèlement familial, le viol conjugal répété, et finalement retrouver la garde de mes enfants? J’ai très peur qu’il les (dé)forme à son image, alors que j’ai passé plus de 6 ans à tenter de former leur esprit critique et à les aider à atteindre leur plein épanouissement intellectuel? Vers qui se tourner quand même mes proches sont convaincus par ses manipulations de mon caractère pervers, narcissique, violent et manipulateur?