[clickToTweet tweet= »L’AFFA lutte contre les violences sur les enfants et est signataire de l’imprescriptibilité des crimes sexuels » quote= »L’AFFA lutte contre les violences sur les enfants et est signataire de l’imprescriptibilité des crimes sexuels »][clickToTweet tweet= »L’AFFA soutient des manifestes contre les violences sur enfants et pour imprescriptibilité des crimes sexuels » quote= »L’AFFA soutient des manifestes contre les violences sur enfants et pour imprescriptibilité des crimes sexuels »]L’Association Francophone de Femmes Autistes soutient les deux manifestes de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie :
Ces manifestes rédigées par Muriel Salmona, présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie ont été transmis au Président de la République, ainsi qu’aux membres du gouvernement et à tous les parlementaires.
« Les violences faites aux enfants sont de graves atteintes à leur intégrité physique et mentale, ainsi qu’à leurs droits….d’une urgence humaine et sociale, et c’est un problème majeur de santé publique. »
Extrait du texte Violences faites aux enfants : un silence assourdissant et un scandale sanitaire, social et humain, Dr Muriel Saloma, psychiatre, présidente de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie
Les enfants autistes ont les mêmes droits que les autres et sont touchés au même titre que les autres ! De plus, vulnérables de par leur spécificité, ils peuvent être davantage victimes de violences de toutes sortes telles que la violence physique, psychologique, sexuelle.
Les signalements abusifs dans l’autisme sont fréquents du fait de la méconnaissance de cette particularité. Cela crée un traumatisme pour les enfants qui se voient privés de leur mère. Les personnes en situation de handicap sont davantage victimes de prédateurs. Les femmes autistes sont également des proies potentielles d’agresseurs.
De plus, le sous- diagnostic ne favorise pas un accompagnement adapté permettant de posséder les outils nécessaires pour faire face aux dangers potentiels.
Les violences institutionnelles existent et laissent à l’enfant des séquelles développant des commorbidités ralentissant ses apprentissages sur le plan cognitif, social, etc.
Par ailleurs, une personne autiste, du fait de ses difficultés de communication, peut ne pas pouvoir libérer sa « parole » (qu’elle soit verbale ou non-verbale) dans le délai imposé par la loi française. Nombreuses sont victimes de viol.
Nous nous engageons aux côtés des autres signataires à ce manifeste, pour exiger que les crimes sexuels ainsi que les délits aggravés soient imprescriptibles, et qu’un plan de lutte et de protection et de prise en charge soit mis en place d’urgence par les pouvoirs publics.
Nous nous engageons, au côté d’autres associations :
Sommaire
- 1 « 1. à lutter contre le déni en informant et en m’informant
- 2 2. à reconnaître la gravité de ces violences et l’urgence d’agir
- 3 3. à respecter et faire respecter la loi et le droit des enfants à ne subir aucune forme de violence
- 4 4. à lutter contre la loi du silence
- 5 5. à m’investir dans la prévention
- 6 6. à protéger les enfants victimes de violences
- 7 7. à prendre en compte la souffrance et le traumatisme des enfants et des adultes qu’ils sont devenus, et la nécessité de soins spécifiques par des professionnels formés
- 8 8. à lutter contre l’impunité et à permettre aux victimes d’obtenir justice et réparation
- 9 9. à être solidaire et à accompagner au mieux ces enfants et les adultes qu’ils sont devenus
- 10 10. à protéger les parents protecteurs et les professionnels de santé qui signalent des violences
« 1. à lutter contre le déni en informant et en m’informant
en prenant connaissance du dossier du manifeste, en soutenant des campagnes d’information et de sensibilisation sur les violences et leurs conséquences, la formation de tous les professionnels, des enquêtes de victimation auprès des enfants et des programmes de recherches sur les conséquences de ces violences
2. à reconnaître la gravité de ces violences et l’urgence d’agir
en soutenant la mise en place, en urgence, de plans de lutte ambitieux contre les violences faites aux enfants, afin que ce soit une priorité politique et de santé publique, et la création d’un observatoire national sur les violences faites aux enfants, leur impact et la prise en charge des victimes ;
3. à respecter et faire respecter la loi et le droit des enfants à ne subir aucune forme de violence
en n’exerçant et en ne tolérant aucune forme de violences envers les enfants y compris les châtiments corporels, et en faisant respecter la Convention Internationale des Droits de l’Enfant ;
4. à lutter contre la loi du silence
en prenant en compte la parole des enfants, leur souffrance et les dangers qu’ils courent, et en leur posant régulièrement des questions pour savoir s’ils subissent ou ont subi des violences, en soutenant la formation des professionnels au dépistage ;
5. à m’investir dans la prévention
en soutenant des programmes de prévention dans le cadre scolaire pour informer sur la réalité des violences sexuelles, sur la loi, et pour promouvoir les droits des enfants, l’égalité homme-femme et la lutte contre les discriminations et en soutenant des campagnes d’information grand public ;
6. à protéger les enfants victimes de violences
en signalant les enfants victimes de violences et en diffusant des information sur le 119, les CRIPS, le Parquet des mineurs) en soutenant la refonte de la Protection de l’Enfance et de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, afin d’améliorer la prise en charge des victimes et des agresseurs mineurs ;
7. à prendre en compte la souffrance et le traumatisme des enfants et des adultes qu’ils sont devenus, et la nécessité de soins spécifiques par des professionnels formés
en soutenant l’information du grand public sur les psychotraumatismes et leurs mécanismes, la formation des professionnels de la santé en initial et en continu, la recherche sur les conséquences des violences sur la santé et sur les moyens de les prévenir et de les traiter, la mise en place en urgence de centres de santé pluri-disciplinaires accessibles pour toutes les victimes et proposant des soins et une prise en charge globale sans frais par des professionnels compétents et formés dans chaque département ;
8. à lutter contre l’impunité et à permettre aux victimes d’obtenir justice et réparation
en soutenant une amélioration des lois conformément aux exigences de la Convention du Conseil de l’Europe et une meilleure application de celles-ci, en formant les policiers, les gendarmes et les professionnels de la justice, en rendant les procédures plus accessibles et plus protectrices pour les enfants et les adultes qui ont été victimes dans l’enfance,
en soutenant la suppression du délai de prescription ou tout au moins son allongement ;
9. à être solidaire et à accompagner au mieux ces enfants et les adultes qu’ils sont devenus
en soutenant et en facilitant les programmes d’aides scolaires, sociales, d’insertion professionnelle, et de reconnaissance d’un statut de victime ouvrant des droits juridiques et sociaux, pour assurer leur sécurité personnelle, sanitaire et financière ;
10. à protéger les parents protecteurs et les professionnels de santé qui signalent des violences
en soutenant la protection des professionnels de santé (vis à vis de la justice, et du conseil de l’ordre des médecins) qui signalent des maltraitances sur des mineurs ou des personnes vulnérables, et qui établissent des certificats médico-légaux pour des victimes de violences. »
Extrait du manifeste stop aux violences faites aux enfants
Vous pouvez vous aussi, signer les pétitions reliées àces manifestes afin de soutenir ces actions :
- Pétition « Stop aux violences faites aux enfants »
- Pétition « Pour une imprescriptibilité des crimes sexuels »
Notre devoir à tous est de protéger nos enfants, qu’ils soient autistes ou non.
Article écrit par Marie Rabatel, Présidente pour l’Association Francophone de Femmes Autistes (Septembre 2017)