L’Association Francophone de Femmes Autistes, soutenue par Fondation des Femmes, sera présente au salon international de l’autisme organisé par RIAU les 6-7 avril à côté d’Eurodisney.
Au programme : stand, animation d’un atelier et intervention à une conférence.
Atelier sur la prévention de la manipulation – Samedi 7 avril, 11h30 – 12h30
Quatre membres de notre association : Sophie Ledoux, Magali Pignard, Marie Rabatel et Magali Vocat, auront la délicate mission d’animer ce temps d’échange.
Les personnes autistes sont particulièrement touchées et les dégâts psychologiques sont nombreux et dévastateurs dans l’estime de soi et la confiance en soi. Elles expliqueront comment s’en prévenir.
Un livret sur ce sujet, rédigé par des femmes autistes de l’association, anciennes victimes de manipulation psychologique, sera disponible à notre stand.
Rappel
La manipulation est une violence psychologique passant par une action implicite contrairement à une violence physique qui est explicite. Une personne victime de manipulation n’a pas consciente d’être sous emprise de “son/sa” manipulateur/trice. Peu à peu, et ce de manière insidieuse, il/elle va modifier l’esprit et le comportement de la personne, sans résistance de celle-ci.
Conférence « Violences sexuelles – Déni et conséquences » – Samedi 7 avril, 17h – 18h30
Cette conférence sera animée par Marie Rabatel (présidente de l’association) en duo avec Dre Muriel Salmona, spécialiste en psychotraumatologie.
Les personnes autistes, du fait de différents facteurs en lien avec les spécificités de l’autisme, les rendent particulièrement vulnérables aux violences et sont des proies idéales pour un agresseur potentiel. De plus, le déni est fréquent chez les personnes du trouble du spectre autistique : beaucoup s’imaginent que les violences vécues n’en sont pas vraiment, alors qu’elles ont gardé des traumas enfouis dans leur mémoire.
La notion de consentement est très difficile à comprendre pour une personne autiste car c’est une donnée très abstraite, ce qui rend compliqué sa mise en pratique.
De plus, la notion d’intimité est difficile à appréhender car la personne autiste ne sait pas toujours ce qui en fait partie ou pas.
Les deux intervenantes partageront leurs compétences pour informer et aider à se prémunir des risques de subir des violences sexuelles qui peuvent être visuelles, verbales, psychologiques ou physiques ; allant jusqu’à la forme la plus grave : le viol.
Ces violences augmentent ou créent des troubles associés à l’autisme, accentuant la perte d’estime de soi, perte de l’affirmation de soi, difficultés de l’apprentissage cognitif, perte d’autonomie, Elles augmentent également les troubles du spectre de l’autisme : un cercle vicieux d’aggravation du syndrome autistique et de la vulnérabilité se forme.
La prévention est la responsabilité de chacune et chacun de nous tous.