Le magazine Femmes Ici et Ailleurs a consacré un (excellent) dossier au sujet des difficultés invisibles des femmes autistes rédigée par la journaliste Lena Bjurström. Au programme, une interview de Marie Rabatel, présidente de l’AFFA, l’avis du Dr Mathias Winter, psychiatre et doctorant en anthropologie médicale et le témoignage d’Eden, membre de l’AFFA.
Longtemps ignorée, la parole des femmes autistes change petit à petit le regard de la société sur ce handicap dont la compréhension ne cesse d’évoluer.
Eden avait trente-neuf ans quand elle a été diagnostiquée autiste, en juin 2020. « Jusque-là, je n’imaginais pas être concernée », raconte-t-elle. Mais quand son fils est lui-même détecté, Eden, qui se reconnaît dans son fonctionnement, s’interroge et finit par faire une demande de diagnostic… qui confirme ses doutes. « Ce fût perturbant. J’ai tremblé, j’ai pleuré, puis j’ai cherché à comprendre. » Elle regarde sa vie à rebours : difficultés à conserver un emploi plus de six mois à cause d’un épuisement lié à un surinvestissement professionnel et social, difficultés à saisir les intentions des autres, hypersensibilité… « Si j’avais su, j’aurais pu aménager ma vie et faire des choix qui préservent ma santé. Je n’aurais pas perdu mon temps à essayer d’être toutes ces autres qu’on attendait de moi. »
Un sous-diagnostic des femmes ?
Au sein de l’Association francophone de femmes autistes, nombreuses sont celles à avoir été diagnostiquées tardivement, souligne la présidente Marie Rabatel, elle-même autiste : « Dans la tête des professionnel·le·s, l’autisme a longtemps été considéré comme un trouble observé plutôt chez les garçons. Chez des femmes présentant pourtant certaines manifestations autistiques, on diagnostiquait souvent autre chose, anorexie, bipolarité, etc., sans se poser de questions sur un éventuel fonctionnement autistique et des comorbidités associées. »
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