Des modèles de l’activité cérébrale pourraient permettre de repérer les femmes autistes


Cet article est un résumé issu de l’article « Brain activity patterns may distinguish girls with autism » paru dans spectrumnews.org le 2 juin 2021 et rédigé par Angie Voyles Askham.

Merci à Catherine Petit-Clair, membre de l’AFFA, pour sa traduction.

L’article nous informe qu’une étude publiée le mois dernier dans la revue Brain, avance que le fonctionnement cérébral des femmes autistes diffère de celui des femmes non autistes. Cette différence ne serait pas présente entre les hommes autistes et non autistes. Cette dissemblance sexuelle pourrait trouver racine dans des modèles génétiques formés à un âge précoce.

L’article rapporte que les dernières trouvailles conduisent à penser que l’autisme a des origines biologiques distinctes selon le sexe. Cela pourrait expliquer que l’autisme soit moins identifié chez les filles que chez les garçons par les professionnels de la santé. En ce sens, l’article cite l’assistante de recherche Allison Jack, de l’université Georges Mason en Virginie, qui pense que développer une meilleure compréhension de l’activité cérébrale à l’origine des manifestations autistiques des filles pourrait aider à les diagnostiquer.

L’article explique que l’équipe de recherche a soumis 2 groupes constitués chacun de 45 filles et 47 garçons, l’un d’autistes et l’autre de non autistes, âgés de 8 et 17 ans, à un scanner cérébral au moment où ils écoutaient une vidéo de points mouvants qui simulent mentalement le mouvement anatomique, telle une personne marchant. Ce qui est rapporté est que les résultats furent probants : les filles non autistes voyaient leur cerveau totalement activé alors que celui des filles autistes ne l’était pas autant, particulièrement dans les régions sensori-motrices et celle du striatum, une zone impliquée dans la récompense au niveau social. Dans l’étude, les garçons ne montrent pas cette même différence.

L’article nous informe que des échantillons de l’ADN des participants ont été examinés à la recherche de mutations génétiques rares. Les chercheurs se sont concentrés sur l’étude de la variabilité du nombre de copies d’un gène, duplication ou suppression. Selon Abha Gupta, assistante professeure à l’université Yale, plus ample est la variation, plus grande est la perturbation génétique. Les femmes autistes révèlent une plus grande variabilité du nombre de copies en moyenne que les hommes autistes. L’article affirme que cela confirme les études précédentes démontrant que les femmes autistes doivent être porteuses de différences génétiques plus importantes que les garçons pour manifester des traits autistiques similaires.

L’article conclue en nous informant que les chercheurs Jack, Gupta et leurs collègues poursuivent leurs recherches en s’intéressant particulièrement aux différences dans les connections entre le striatum et les autres régions cérébrales pouvant exister entre les femmes autistes et non autistes. Ils tentent aussi de concevoir des systèmes de détection moins invasifs qui pourraient aider au diagnostic précoce de l’autisme.

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