Y a-t-il un lien entre autisme et anorexie ?


L’article qui suit est un résumé de l’article de SPECTRUMNEWS.ORG « Anorexia’s link to autism, explained » de Laura Dattaro, 7 décembre 2020

Merci à Catherine Petit-Clair, membre de l’AFFA, pour son travail de résumé et traduction !

En 1983, le psychologue suédois Christopher Gilberg questionna le lien entre autisme et anorexie, émettant l’hypothèse que l’anorexie était la forme féminine de l’autisme. Selon l’article, bien que ce postulat soit erroné, il est avéré que les personnes autistes sont plus à risque de souffrir de troubles alimentaires.

Les chercheurs estiment que 20% des anorexiques sont des personnes autistes. Une étude suédoise a mis en relief que les anorexiques éprouvent des difficultés sociales et de communications, similaires aux personnes autistes, plus élevées que la population générale. Des études de la population danoise ont revélées que la probabilité d’être une personne autiste est 15 fois plus élevée chez les anorexiques. Mais, comme il en est de même pour les personnes souffrant de dépression, il est difficile de savoir si c’est spécifiquement l’anorexie qui est corrélé avec l’autisme ou le fait de souffrir d’un trouble psychiatrique.

L’article expose que la privation de nourriture peut entraîner des difficultés sociales et de traitement des émotions. Ceci peut compliquer la pose du diagnostic d’autisme chez les anorexiques sévères selon le professeur William Mandy. Sur un groupe d’adolescentes anorexiques étudié, la moitié obtenait un résultat positif au test ADOS (test de dépistage de l’autisme). La question, à savoir si certains symptômes de l’anorexie au fil du temps s’apparentent à ceux de l’autisme, ou si certaines anorexiques ne sont pas des personnes autistes qui n’ont pas été diagnostiquées enfants, reste sans réponse.

L’article nous informe que c’est généralement au moment de l’adolescence, lorsque la vie sociale se complexifie, que les troubles alimentaires apparaissent. Certaines personnes autistes non diagnostiquées pourraient être amenées à contrôler leur alimentation parce qu’elles ne reçoivent pas l’aide dont elles auraient besoin. Ainsi, certaines personnes autistes souffrant de maigreur, sont diagnostiquées ARFID (trouble de l’alimentation sélective et évitante). Certains chercheurs disent que chez les personnes autistes, la fixation serait moins mise sur le contrôle du poids et l’apparence, ce que d’autres chercheurs réfutent.

Une chose est sûre c’est que la prise en charge des personnes autistes anorexiques doit être adaptée à leurs spécificités. Il est par exemple mentionné la prise des repas qui doit pouvoir se faire individuellement, et non en groupe comme c’est l’usage dans les cliniques. Aussi, les luminaires des bureaux des médecins ne doivent pas être agressants s’ils ne veulent pas que ce soit un frein pour les patientes à assister aux rendez-vous.

Le diagnostique d’autisme est en moyenne posé à 29 ans, plus tard que celui d’anorexie, posé en moyenne à 17 ans. Pourtant le professeur Mandy confirme qu’il est important pour bien aider une personne autiste dans son trouble alimentaire ou dans quelconque aspect de sa vie que le médecin soit au courant de son diagnostique d’autisme.

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