Ma pire ennemie : l’anxiété   Mise à jour récente !


Voici le témoignage de Lucia, membre de l’AFFA, qui nous raconte comme l’anxiété s’est incrustée dans son quotidien ainsi que quelques-unes de ses techniques pour y faire face.

Merci à elle pour son partage.

L’anxiété, tout le monde en fait. Elle entre par effraction dans différents moments de nos vies et nous n’avons pas le choix d’y faire face, peu importe le degré auquel elle se manifeste. Dans mon cas, je la considère comme ma pire ennemie parce qu’elle est très difficile à gérer. J’apprends à cohabiter avec elle depuis ma plus tendre enfance. Tout au long de ma vie, elle s’est manifestée dans plusieurs situations pouvant être banales mais que je trouve complexes en raison de mon autisme. Quand je suis anxieuse, je ne suis plus moi-même. Il m’arrive de paniquer, bégayer et d’être renfermée sur moi-même. Voici comment se déroule mon quotidien avec ce parasite qui empoisonne parfois mon moral.

Tout d’abord, l’anxiété est la principale raison du fait que j’ai arrêté mes études. Même si je réussissais mes apprentissages et que j’aimais être avec les autres élèves, c’était les examens qui me faisaient le plus peur. La pression pour l’étude ainsi que l’inquiétude d’échouer mes examens faisaient augmenter mon anxiété. En fait, c’est quand je suis le plus en contact avec mon environnement que le stress monte chez moi. C’est pour cela que j’ai le plus souvent besoin de repos après un moment stimulant soit une course à l’extérieur ou mon bénévolat à la bibliothèque. En 2015, alors que j’étais au cœur de mon cours de secrétariat, j’ai dû l’abandonner parce que j’ai fait une bronchite en raison de la forte dose d’anxiété accumulée. Par la suite, je n’ai presque plus été malade.

Cela ne fait pas si longtemps que l’anxiété a pris une place plus grande dans mon esprit, dû au fait que la pandémie a chamboulé mon quotidien. Ma routine a été interrompue et je n’avais plus de contact social. Avec le temps, cela a donné lieu à des crises d’anxiété que je ne pensais pas avoir dans ma vie. Je n’arrivais pas à maîtriser mes émotions et je ne dormais plus. La mort de ma chienne âgée de quatorze ans, survenue à cette période n’a évidemment pas amélioré la situation. Ce qui m’a permis de m’en sortir est la pratique de passe-temps agréables ainsi que le soutien de certaines personnes importantes pour moi dont ma tante Carole et son yoga. Cela a été l’une des périodes les plus difficiles de ma vie et j’espère que cela ne se reproduira plus.

Quand il y a des journées plus difficiles, j’écris mes pensées dans un journal afin de m’en libérer et de les relire pour bien les comprendre. Après un moment d’écriture, je me sens plus soulagée et je peux bien dormir. Je trouve d’autres éléments qui me font du bien comme visionner mes films préférés, regarder des images d’animaux, prendre un bain et me découvrir de nouvelles passions.

Au final, même si l’anxiété fait partie intégrante de ma vie, je réussis à m’épanouir et faire des activités qui me permettent de bien la gérer.

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