La méditation, une béquille à l’autisme d’Aspipistrelle


Aspipistrelle, membre de l'association, a pas mal d'hypersensibilités liées à son autisme, qui l'handicapent. Elle a essayé la méditation de pleine conscience pour mieux vivre avec.

Dans un 1er article d'une série intitulée "La méditation, une béquille à mon autisme", elle explique comment  les terribles douleurs dues à une opération l'ont convaincues de reconnecter son corps à son esprit.

"Depuis huit ans, mon corps et moi sommes deux entités séparées. Nous vivons chacun de notre côté en quelque sorte. (...) De retour à la maison après l’opération, j’ai changé d’attitude. J’ai tout fait pour ce corps. J’ai écouté ses moindres désirs."

"J’ai pensé que la méditation serait un excellent outil pour cet exercice, moi qui incarne peu mon corps. En effet, je suis toujours perchée là-haut dans ma tête à penser tout le temps d’une part par formation professionnelle (je suis physicienne pour les nouveaux lecteurs qui découvrent cet article) et d’autre part car j’aime réfléchir en profondeur et à longueur de temps sur toutes les questions qui se présentent à moi de façon générale. (...)  J’espérais ainsi pouvoir trouver un langage commun et reconcilier corps et âme par la méditation."

Dans le deuxième article, elle tente de casser des préjugés sur la méditation ; "j’arrive pas à me relaxer” ou “j’arrive pas à arrêter mon cerveau!” ou encore “j’arrive pas à réunir les conditions pour m’y mettre”, “ça ne marche pas pour les autistes”.

Elle explique de manière très claire en quoi cela consiste et quels en sont les bienfaits avec de multiples références, pour finalement décrire ce que ça donne pour elle en pratique.

"Dans tous les cas, il faut commencer “petit”: déjà essayer deux minutes de respiration consciente puis 3 puis 4, à son rythme sans s’obliger à quoi que ce soit et puis on augmente progressivement tout en respectant ses sensations sans devoir se faire violence. Il faut être patient et indulgent avec soi-même."

Le dernier article présente le bilan après 6 mois de pratique intensive, et il est impressionnant : "(...) les symptômes liés à mon autisme ont quasiment tous disparus."

"(...), s’il [l'article] permet de guider ne serait-ce qu’un seul autiste et le soulager ne serait-ce qu’un peu dans son quotidien alors j’en serai ravie. (...)

Aspipistrelle  a cependant bien conscience que ce qu'elle décrit n'est que son expérience personnelle :

"Nous sommes tous différents et ce qui a marché pour moi ne marchera pas forcément pour une autre personne car le cerveau est une machine complexe et chaque autiste est unique."

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2 commentaires sur “La méditation, une béquille à l’autisme d’Aspipistrelle

  • LARCHEOLOGUE

    Merci pour cet article, très intéressant et encourageant. Comme suggéré à l’auteur par e-mail, il s’agirait d’entrer plus dans le détail quant au contexte, au rythme, à la manière de procéder. Ce manque a sans doute créé polémique. La violence des certaines réactions reste, toutefois, inacceptable. Il y a méditation de pleine conscience, et méditation de pleine conscience. Il y a une pratique de quelques minutes par jour jusqu’à une pratique de 2h par jour. Dans quel environnement l’auteur évolue-t-elle? Quel est son quotidien? Quels aménagements en lien avec ses sensibilités et son TSA outre la méditation? Toute guérison est contextuelle et holistique. L’environnement joue un rôle primordial. Je fais le parallèle avec les moines Bouddhistes au Tibet. Ils vivent reclus dans un monde silencieux sans stress à méditer plusieurs heures par jour (cerveau en mode « pré-frontal »). Que se passerait-il s’ils se retrouvaient immerger en plein centre ville de Delhi? Toujours aussi zen? Une explication détaillée pourrait décourager certains psychiatres sceptiques sur le TSA « à haut niveau de fonctionnement » (je déteste ce terme) à faire de la récupération mal venue, et soutenir leur thèse « ceci est une invention de toute pièce, voyez il suffit juste de faire un effort afin de lisser les sous-disants Troubles du Spectre Autistique ».

  • Valérie LAFFITTE

    En complément de la méditation, la métacognition et la communication nonviolente avec soi-même et les autres sont aussi de puissantes pistes de transformation personnelle pour vivre plus serein, avec ou sans autisme. Je ne cite pas mes sources, elles sont dans ces domaines trop nombreuses et trop dispersées pour que je prenne le temps de les rassembler ici : je laisse les lecteurs intéressés faire sur ces termes les recherches qui leur conviennent !